• soins infirmiers et douleur

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    Soins infirmiers et douleur


    Docteur Philippe Granato


     

    Soins infirmiers et douleur

    Au terme de cette revue sur la douleur, il n'est pas inutile de rappeler l'importance du rôle infirmier dans la prise en charge de la douleur.

    La profession d'infirmière nous revêt par le législateur de deux rôles: le rôle prescrit et le rôle propre. Ces deux rôles s'appliquent également en matière de douleur.

    Si nous approchons, de manière aisée, le rôle prescrit dans l'application des traitements ou la réalisation de pansements par exemple, il semble sans doute moins simple de faire reconnaître notre rôle propre. C'est peut-être sur ce dernier point que nous insisterons.

    Chez la personne qui souffre, il est important de répondre à ses besoins fonda mentaux en tenant compte de sa douleur. Ainsi l'infirmier(ère) en complément du rôle prescrit évaluera l'intensité de la douleur notamment à l'aide des moyens standardisés comme l'échelle visuelle analogique, mettra en place différents types d'intervention, des "petits moyens comme l'utilisation de vessies de glace ou des bouillottes, proposera des méthodes d'éducation pour l'acquisition des bons gestes face à la douleur, la préviendra lors des soins douloureux.

    Le soignant écoutera les paroles de la personne qui souffre et observera ses comportements face à la douleur. Il notera, suite à l'entretien d'accueil, la description de la douleur, ses incidences sur la vie sociale et familiale, ainsi que la place de la pathologie dans la vie quotidienne.

    L'obtention de l'adhésion de la personne soignée face aux propositions de soins fait déjà partie de la réussite ou non des actions thérapeutiques et la combinaison de plusieurs traitements est souvent nécessaire.

    Enfin, l'infirmier(ère) n'oubliera pas qu'il/elle est également thérapeute pour la relation, cette relation privilégiée, appelée relation d'aide, que nous allons développer un peu plus, et qui est particulièrement importante pour celui qui souffre.

    L'écoute active dans la relation d'aide

    Pour pratiquer l'écoute active dans la relation d'aide, il faut savoir

    Se taire :

    pour laisser à la personne le temps de parler, et d'entrer en communication avec soi, lui permettre d'exprimer ce qu'il ressent (dans 80 % des cas, le malade communique).
     

    Il faut lui signifier que l'on comprend le message donné. L'attitude corporelle doit être disponible, tranquille, en accord avec ce qu'on souhaite communiquer.

    Inviter à parler :

    lui transmettre de façon active notre propre disponibilité à écouter, par un regard, un signe, une parole "Je viens, parler avec vous ."

    Proposer des questions ouvertes :

    Parfois la communication commence par cette étape "comment vous sentez- vous ?" :

    .Utiliser le comment ? Qu'est-ce que ? Que? De Quoi ? Où en êtes-vous?

    .Choisir un mot soit au niveau des sentiments ou des émotions, soit au niveau de la pensée, des croyances ou de l'imagination, soit au niveau du corps et de sa douleur

    Effectuer des clarifications et des vérifications

    Il faut vérifier ce qui vient d'être dit pour soi-même et pour la personne.

    Utiliser le décodage et la reformulation

    il s'agit de renvoyer à la personne en difficulté ce que nous croyons percevoir de ses ressentis douloureux.

    Cette technique permet à la personne de se sentir écouté. En confiance, elle peut continuer à s'exprimer librement sur ce qu'elle ressent et peut ainsi comprendre ce qu'elle vit. Cela la libère. Reformuler, permet de corriger ce qui a été mal compris et la personne écoutée garde ainsi le contrôle de l'entretien. Elle permet à celui qui écoute de vérifier la qualité de son écoute.

    Rechercher des ressources

    C'est une phase de mise en interaction soignant-soigné, ou proposer n'est pas imposer. Ainsi se déroulent les différentes étapes de la relation d'aide .

    Par ailleurs, face à la souffrance il est nécessaire pour nous, soignants, de savoir repérer ses attitudes par rapport à la douleur et particulièrement chez la personne dont la douleur est chronique : elle est en phase de déni, de révolte, de marchandage? Est-elle dépressive, ou évolue-t-elle vers l'acceptation ?... "pour vivre avec"...

    En effet, psychologie et tolérance sont indispensables, car la douleur chronique peut devenir un véritable moyen de communication avec l'entourage, "la douleur rebelle et persistante est devenue une maladie à part entière".

    La relaxation apporte une aide précieuse, elle mérite souvent d'être associée aux médicaments.

    Enfin, l'infirmier(ère) effectuera des transmissions écrites et orales ou apparaîtront de façon claire rôle propre et rôle prescrit, ainsi que le diagnostic infirmier.

    Et surtout, n'oublions pas que "seule la douleur de l'autre reste supportable"


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