• Quand l’hôpital fait appel aux médecines douces
    par  Florence Massin

    Quand les traitements traditionnels se révèlent impuissants, pourquoi ne pas essayer autre chose ? Longtemps décriées, les médecines dites douces commencent à convaincre les praticiens hospitaliers. Résultats probants à l’appui.

      Même si elles n’y occupent encore qu’un " strapontin ", elles viennent en complément de la médecine allopathique. Pour soulager certaines douleurs, soigner des pathologies chroniques, éviter les effets secondaires des médicaments... certains hôpitaux n’hésitent pas à leur ouvrir leurs portes. S’il n’est pas question de renoncer aux traitements classiques contre le cancer ou le sida, pourquoi ne pas avoir recours à l’auriculothérapie ou à l’homéopathie pour calmer la douleur ou atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie ? Devant les résultats obtenus, les résistances cèdent peu à peu.

      4300 opérations sous hypnose à Liège
    En 12 ans, le CHU de Liège a réalisé 4300 opérations sous hypnosédation. Une technique alliant l’hypnose éricksonnienne à l’injection locale d’un anesthésique. Cette pratique s’utilise notamment pour la chirurgie maxillo-faciale, plastique, endrocine, Orl et gynécologique. De même pour certains examens comme la coloscopie. Une solution particulièrement confortable pour le patient qui ne subit pas les effets secondaires de l’anesthésie.

      En France, l’hypnose n’entre pas encore dans les salles d’opération mais se forge une place de choix dans les services psychiatriques, notamment à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière, et dans les centres anti-douleurs d’Ambroise Paré à Boulogne. On soulage les phobies, les attaques de paniques, la douleur chronique qui découle des migraines, d’une amputation, d’une paraplégie ou de la maladie de Crohn. Elle réduit aussi radicalement le recours aux médicaments pour soulager la douleur, même si, ironiquement, son efficacité tient peut-être au fait qu’elle semble activer, dans le cerveau, les mêmes zones de suppression de la douleur que la morphine. Seul obstacle : malgré son efficacité apparente, elle reste peu familière pour bon nombre de médecins, qui ne sauront la proposer à leurs patients. D’autant plus que dans l’imaginaire populaire, l’hypnose reste associée au... " music hall ".

      A Strasbourg, des femmes accouchent sous acupuncture En 1997, les National Institutes of Health (NIH) aux Etats-Unis reconnaissent l’efficacité de l’acupuncture pour contrer les nausées de la chimiothérapie et de la grossesse. Elle pourrait aussi être bénéfique pour traiter les maux de tête, l’asthme et la douleur chronique. En France, plusieurs services hospitaliers ouvrent leurs portes à la pratique de l’acupuncture. C’est le cas du CHU de Strasbourg. L’équipe d’obstétrique utilise les aiguilles au cours de l’accouchement, pour rendre plus efficaces les contractions, accélérer la dilatation du col, mais aussi en cas d’allaitement difficile, et de baby blues. Le service a même étendu les indications pour traiter les problèmes de la grossesse.

      A Lyon, l’homéopathie soulage les malades du SIDA L’homéopathie séduit, notamment au service des brûlés de l’hôpital Trousseau à Paris. Au CHU de Lyon se tient, depuis plus de dix ans, une consultation hebdomadaire dans le service d’hépato-gastro-entérologie du Professeur Trepo, spécialisé dans la prise en charge des patients atteints d’hépatite virale ou du sida. Les médicaments homéopathiques ne remplacent pas les antiviraux, mais ils traitent leurs effets indésirables comme les troubles digestifs, cutanés... Deux patients sur trois se sentent mieux, ce qui les encourage à mener le traitement antiviral à son terme.

      A Villejuif, on traite les douleurs chroniques par l’auriculothérapie Elle a été expérimentée pour la première fois à l’Institut Gustave Roussy en 1982. " De façon empirique, presque à l’aveuglette ", se souvient le Dr Sabine Brûlé, avec un patient souffrant d’un membre fantôme. Les résultats sont probants. Dans le service anti-douleur de l’institut Gustave Roussy de Villejuif, deux auriculothérapeutes dont Dr Sabine Brûlé (voir encadré), interviennent pour des douleurs résistantes aux traitements traditionnels. " Lorsqu’on se retrouve en échec thérapeutique, pourquoi ne pas proposer autre chose ", exprime-t-elle. La méthode se révèle efficace. Les médecins décident de l’expérimenter dans un cadre plus large, celui de la douleur d’origine inflammatoire ou nerveuse résistant aux opiacés. Et ça marche ! " Malheureusement les détracteurs sont nombreux. Et l’hôpital manque de moyens pour développer cette activité. "

    Et aussi

    La sophrologie entre dans le service pédiatrique du CHU de Grenoble où cette pratique a pour objectif d’accompagner l’enfant dans sa maladie, de l’aider à mieux gérer sa douleur au quotidien. La phytothérapie se retrouve à l’hôpital Tenon à Paris. Des consultations ouvertes au public se déroulent deux fois par semaine. Tél : 01 56 01 70 00. Les universités de Montpellier et Strasbourg ont mis en place un Diplome Inter-Universitaire d’acupuncture en Obstétrique réservé aux sages-femmes.

    Témoignage

    Docteur Sabine Brûlé, médecin intervenante - auriculothérapeute à Villejuif " Plus de 70 % de réussite " " Cela fait 20 ans que je travaille à Villejuif pour le traitement de la douleur après-cancer. Aujourd’hui, il est encore difficile de soulager les douleurs chroniques liées aux suites opératoires et chimiothérapies. Le traitement actuel est encore à base d’antiépileptiques et antidépresseurs. Un traitement lourd qui peut se poursuivre sur plusieurs mois. J’ai commencé l’auriculothérapie après avoir abandonné l’acupuncture. Je ne pouvais pas piquer sur les zones irradiées. Quand on a commencé l’auriculothérapie, on n’y croyait pas. Puis, on s’est mis à piquer dans l’oreille à des points très précis. Aujourd’hui, j’ai un appareil qui trouve l’endroit pour piquer. On s’appuie sur des études scientifiques très poussées sur plusieurs années. On a constaté des améliorations importantes, plus de 70% de réussite, sur les membres fantômes par exemple, sur les douleurs post-traumatiques et post-chimiothérapie. Il a fallu pourtant que l’on se batte car il y a beaucoup de détracteurs en France dans les hôpitaux. Difficile de faire évoluer la pratique à cause du non budget, la non-ouverture. Et pourtant, la demande est là. Les patients se passent le " tuyau " de bouche à oreille et se pressent dans les salles d’attente. Car eux, tout ce qu’ils désirent, c’est qu’on les soulage. "

     


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  • article d' e-sante.fr

     

    Refuser un soin médical, c'est toujours possible

    Une personne malade a toujours le droit de refuser un soin, quelles que soient ses raisons personnelles pour le faire. Personne ne peut l'obliger à se soigner si elle ne le désire pas.
    C'est une liberté individuelle, essentielle, pas toujours facile à comprendre pour la famille, l'entourage ou pour les équipes médicales.

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    La loi du 4 mars 2002 du code de déontologie médicale concernant le droit des malades précise par l'article 11-2 que le patient a le droit d'accepter ou de refuser le traitement qu'on lui propose. « Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l'avoir informée des conséquences de ses choix. Si la volonté de la personne de refuser ou d'interrompre un traitement met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en oeuvre pour la convaincre d'accepter les soins indispensables. Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et évalué de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment. »

    Quand une personne refuse un soin, il est essentiel de comprendre les raisons de cette attitude. Est-ce que la personne malade a bien compris l'enjeu du traitement ? Si une personne refuse un traitement qui pourrait l'empêcher de mourir, se rend-elle compte qu'elle risque de décéder ? A-t-elle peur de souffrir ? Et si oui, peut-on éviter les souffrances, parler, expliquer les traitements antidouleurs ou les techniques limitant les effets secondaires ?

    L'entourage a toujours le droit, et même le devoir d'essayer de convaincre cette personne de se faire soigner.
    Néanmoins, le comité consultatif d'éthique a rendu un avis en juin 2005 « le refus de traitement clairement exprimé par une personne majeure ayant encore le gouvernement d'elle-même ne peut être que respecté, même s'il doit aboutir à la mort ».

    Selon les motifs de refus, la perception de cette attitude de refus n'est pas la même. Les témoins de Jéhovah ne veulent pas de transfusion sanguine. Cela ne pose pas de problème si leur vie n'est pas en jeu. Le malade mettra simplement plus de temps à se remettre. En revanche, s'il risque la vie, les médecins se sentent extrêmement mal. La cour d'appel de Paris a ainsi, en 1998, refusé de condamner l'Assistance publique des hôpitaux de Paris pour avoir transfusé un témoin de Jéhovah.

    En revanche, une personne dont la vie est mise en danger par une maladie incurable est mieux comprise si elle refuse des soins. Comme le corps médical sait qu'il pourra seulement prolonger sa vie au prix d'interventions souvent lourdes physiquement et moralement, il accepte plus facilement un refus de soin. Ainsi un médecin se rappelle du cas d'un de ses malades atteint d'une tumeur au cerveau qui a refusé d'être opéré. « Il m'a été impossible de lui affirmer qu'à sa place, j'aurais voulu subir cette opération. J'ai donc pu l'accompagner, même si moralement pour moi ce fut très difficile de ne pas agir. » Il est en effet très angoissant pour la famille, l'entourage, les médecins ou les infirmières d'accepter de laisser faire et de ne plus agir. Car l'action permet de contenir l'émotion inévitable lorsque l'on est confronté à une fin de vie. Mais l'action médicale n'est sans doute pas la seule action valable dans ces moments-là. Ce sont peut-être d'autres manières d'agir qu'il faut alors privilégier ?



    19/12/2005
    Dr Catherine Solano

    D’après un dossier du Quotidien du médecin du 27 octobre 2005.


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    Homéopathie

    Depuis quelques années, vous aurez remarqué l'arrivée de plusieurs nouvelles techniques de guérison ou de prévention dites naturelles. L'homéopathie, bien qu'elle date des années 1800, est encore nouvelle pour beaucoup de gens. La vente des produits homéopathiques en pharmacie et l'arrivée massive d'homéopathes ont permis d'accroître la popularité de cette médecine douce.

    C'est le médecin allemand Samuel Hahnemann qui a introduit, en 1796, cette méthode thérapeutique qui consiste à soigner les patients à l'aide de remèdes capables de produire sur la personne des symptômes semblables à ceux de la maladie à combattre. L'homéopathie cherche à stimuler les réactions de défense du corps afin que ce dernier puisse lutter contre l'agent pathogène. Elle est surtout utilisée pour traiter les maladies dues au mauvais fonctionnement d'un organe.
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    L'exemple qui suit illustre bien le principe de l'homéopathie. Une grande quantité d'ipéca (plante de la famille des rubiacées) déclenche des nausées, des vomissements et une augmentation de la salive. Ipeca, en dilutions homéopathiques, à petites doses, soulagera une personne souffrant des mêmes maux provoqués, par exemple, par une indigestion ou par le mal des transports.

    Comme dans l'illustration qui précède, le médicament utilisé pour traiter le problème de santé est choisi en fonction des symptômes et non de la maladie, et repose sur l'application du principe de similitude entre l'action toxique d'une substance et son action thérapeutique. On regardera aussi les signes particuliers que présente un malade face à telle ou telle maladie. Suite à une grippe, une personne peut faire de la fièvre et déclencher, par la même occasion, une poussée d'herpès buccal. On vous donnera alors quelque chose pour combattre aussi votre herpès.


    Fabrication des médicaments
    Les substances utilisées sont fortement diluées et dynamisées, c'est-à-dire qu'elles sont utilisées en quantité infinitésimale (extrêmement diluée). Les médicaments sont fabriqués à partir de substances d'origine minérale, végétale ou animale. Des proportions dosées de la substance et de solvant (alcool) sont mélangées, secouées, diluées, autant de fois qu'il est nécessaire pour obtenir le produit final souhaité. Une fois ces dilutions obtenues, on en fait des granules, des liquides ou des globules.

    Comme pour toutes les médecines douces ou autres types de médecines, il faut en faire l'expérience pour savoir si elles nous conviennent. Consultez un homéopathe ou renseignez-vous dans les commerces de produits homéopathiques pour connaître les différents médicaments disponibles.

    Josée Lalande


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  • En tant que professionnels travaillant dans le milieu de la santé, nous sommes amenés à nous faire vacciner contre nombre de maladies.

    Aujourd'hui, le vaccin contre la la grippe est conceillé mais pas obligatoire, mais il semblerait que les choses évoluent dans l'avenir. Voilà un article que j'ai trouvé à ce sujet :

    Vaccination contre la grippe : une obligation pour les personnels des établissements de soins et pour personnes âgées
    Le 23/11/2005
    APM
    PARIS, 18 novembre (APM Santé) - Les sénateurs ont étendu vendredi l'obligation de vaccination contre la grippe aux personnels des établissements hébergeant des personnes âgées, en première lecture du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2006.

    PARIS, 18 novembre (APM Santé) - Les sénateurs ont étendu vendredi l'obligation de vaccination contre la grippe aux personnels des établissements hébergeant des personnes âgées, en première lecture du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2006.

    Le président de la commission des affaires sociales, Nicolas About (Union centriste-UDF, Yvelines), auteur de l'amendement adopté, a souligné l'importance de cette vaccination pour protéger les malades et les personnes âgées, qui peuvent être contaminés par la grippe au contact des personnels.

    Actuellement, l'article L 3111-4 du code de la santé publique prévoit une obligation de vaccination pour les personnels des établissements ou organismes publics ou privés de prévention ou de soins exposés à des risques de contamination, pour quatre pathologies, l'hépatite B, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.

    L'extension est donc double : pour le type d'établissement (ajout des établissements hébergeant des personnes âgées) et pour les pathologies concernées (ajout de la grippe).

    Les sénateurs ont voté sans modification la contribution de 175 millions d'euros de l'assurance maladie en 2006 au financement des stocks de produits de santé nécessaires en cas de menace sanitaire grave, dont 146 millions d'euros pour la prévention de la grippe aviaire et 29 millions pour le Plan Biotox./hm

    Pour ma part, j'ai eu l'occasion de me faire vacciner contre la grippe lors de ma formation en soins infirmiers. Résultat: j'ai été malade 10 jours, alors que je n'avais jamais eu la grippe. Depuis, je ne lme suis jamais faite revacciner, et je n'ai pas eu de souci. Mais je suis jeune vous me direz. Cependant, je ne suis pas forcément pour ce projet. A force de vacciner les gens, que nous restera-t-il en immunité "naturelle"?

     

     


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  • dossier de doctissimo.fr

    Infections nosocomiales :
    Quand le danger vient de l’hôpital

    Les infections nosocomiales touchent chaque année entre 600 000 et un million de personnes en France. Survenant dans les établissements de soins, ces maladies suscitent autant d’inquiétudes que d’interrogations. Origines, conséquences, évolution, prévention… Doctissimo répond à vos questions.

    ’essentiel sur ces dangers méconnus

    Infections nosocomiales dangers méconnusLes infections nosocomiales sont aujourd’hui mieux connues, à tel point qu’on les croit plus fréquentes. Est-ce réellement le cas ? Combien de personnes sont touchées par ces contaminations ? Comment les prévenir ? Quels sont les services hospitaliers les plus à risques ?… Découvrez l’essentiel sur ce problème de santé publique.

    Les infections nosocomiales en dix questions
    Les infections nosocomiales en chiffres
    Contacts et associations pour aller plus loin

    Prévenir plus que guérir

    Infections nosocomiales prévenirLa médecine moderne a apporté des progrès inestimables, mais également certains risques. Quelques témoignages permettent d’appréhender les conséquences de certaines infections nosocomiales. Sur les 800 000 contaminations annuelles, 20 à 30 % seraient évitables. Pour agir sur ce fléau de santé publique, la prévention constitue le principal élément de lutte.

    Les témoignages de nos internautes
    Les clés de la prévention

    Que prévoit la loi ?

    Infections nosocomiales droit loiContractées dans un établissement de santé, les infections nosocomiales touchent près de 800 000 personnes par an en France. Pour certaines, ces contaminations entraînent de graves conséquences. Quelles sont les recours possibles ? Les réponses avec Doctissimo et une interview d’Alain Michel Ceretti, président de l’association Le Lien.

    Infections nosocomiales : comment se faire indemniser ?
    Lutter sur tous les fronts contre les infections nosocomiales
        Alain Michel Ceretti, président du Lien

     


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